Salon

-Tu vas ou ?

Il se retourna.
- T'étais là... J'vais visiter.

-Je t'accompagne. 

Elle se releva et le suivit.

Elle s'assit derrière un canapé et s'y adossa.

-Désolé.. Ce n'est pas ce que je voulais dire, en plus quoi que je dise je serais jamais capable d'abandonner mon enfant.. Comme mes parents l'ont fait, je veux lui offrir une enfance et pas un ramassi d'affaires politiques. Cette histoire m'énerve, je ne vois pas de portes de sortie.

- Tu m'as pourtant bien dit que tu me le laisserais et que tu ne voudrais plus en entendre parler, non ? souffla-t-il sans se retourner.

-Je dis ça mais j'en suis parfaitement incapable.. 

Elle soupira. 

-Que ce soit avec toi, ou n'importe qui d'autres, mon enfant restera mon enfant et je ne l'abandonnerais pas quoi que j'ai pu dire. Mais je peux toujours te tromper pour faire annuler le mariage.. Je ruinerais ma famille mais il faut ce qu'il faut.

- Tu penses que ça le ferait annuler ? Je crois plutôt qu'ils s'en fichent totalement du moment qu'il y a un gosse et qu'ils peuvent nous emmerder.

-La loi. Si une personne est infidèle, un la famille sera réduit à rang plus bas qu'esclave, deux le mariage sera annulé.

Il la regarda comme si elle était bête.
- J'suis peut-être un salop mais pas à ce point.

-Je m'en doute mais si tu veux pas de moi, je le ferais.

- C'est bon, dit-il finalement. Je me plierais à leur volonté et puis voilà.

- On verra bien ce que ça donne. Il termina son verre et se dirigea vers la sortie.

-Tu ne restes pas ?

Il haussa les épaules.
- J'sais pas, tu répondais pas.

-Je veux bien que tu restes.

- Alors je reste, conclut-il en allant s'asseoir.

Elle sourit même s'il ne le vit pas.

-Merci.

- Merci pour quoi ? demanda-t-il.

-Rien.